Hier
soir je suis allée voir Mommy de Xavier Dolan. Chef d'oeuvre annoncé
depuis que le jeune prodige qu'est le réalisateur avait gagné le
Prix du jury au festival de Cannes dernier (ex-aequo avec "Adieu au langage" de Jean-Luc Godard). Je l'ai seulement
découvert il y a quelques semaines lorsqu'une des mes amies m'a
parlé du film et du réalisateur en me disant que ça me plairait assurément. Qu'il fallait que je le vois. Intriguée, je me suis
alors empressé d'aller le voir quelques jours après sa sortie (le 8
octobre 2014).
Bande annonce de Mommy
Bande annonce de Mommy
Nous
nous installons, les gens prennent place, les bandes-annonces
défilent. Enfin les lumières s'éteignent progressivement et le
film commence. J'ai d'abord été surprise par le format
cinématographique au carré ou en « 1:1 » comme diraient
les pros. L'image est alors contractée. Mais ce n'est pas du tout une contrainte ou une gêne. Au
contraire le regard s'habitue, on se plonge encore plus dans les
personnages et les émotions ressenties sont alors décuplées. On
est plus attentif au portrait des personnages.
Diane (Anne Dorval) et Steve (Antoine-Olivier Pilon) |
L'histoire quant à elle décrit une mère veuve (Diane) qui récupère son fils (Steve) atteint d'un trouble du comportement qu'elle avait placé dans un centre de rééducation. Il peut être violent, excessif et incontrôlable. On assiste alors à cette relation instable et passionnelle entre la mère et son fils. Diane va tout faire pour aider et protéger Steve. Dans la continuité un personnage secondaire intervient pour pouvoir l'aider et aller en ce sens. C'est la voisine qui habite en face de chez eux (Kyla). Une amitié forte se crée entre les trois personnages. On peut avoir l'impression que les protagonistes constituent à eux trois un seul et même personnage. L'existence des liens entre ces trois derniers permet de faire vivre cette amitié.
On
peut saluer la prestation époustouflante des acteurs . Anne Dorval
(la mère), Antoine-Olivier Pilon (le fils), Suzanne Clément (Kyla)
sont trois acteurs récurrents avec lesquels Xavier Dolan a eu
l'habitude de réaliser et de jouer. Le jeu créée est alors intense
et vivifiant. Leur collaboration permet un résultat conduisant au
fait que l'on puisse s'introduire facilement dans l'histoire. Je me
suis attaché aux personnages sans m'en rendre compte. C'est une
histoire dans laquelle je me suis retrouvé car elle traite aussi
bien de l'amour, de la famille que de l'amitié. Et je ne pense pas
avoir été la seule à avoir été affectée de cette manière. Mais
c'est aussi une histoire qui confronte les personnages aux choix qu'ils
doivent faire pour aider leurs proches quand l'amour n'est plus
suffisant. Car l'amour ne peut pas panser toutes les blessures et
nous sauver de tout.
De gauche à droite: Anne Dorval, Xavier Dolan, Antoine-Oliver Pilon et Suzanne Clément |
A
un moment donné le film commence à s'ouvrir totalement sur l'écran,
en format 1.85. A ce moment précis, on se laisse croire à un
possible espoir, à une fenêtre sur l'avenir qui pourrait satisfaire
tous les personnages et donc mener à une « happy end ». J'étais
persuadée que le film prenait sa fin. Mais non. Le film reprend sa
forme originale de son début, les espoirs s'anéantissement et nos
pieds reviennent sur terre.
Je tiens à saluer le travail remarquable fait avec une extrême précision de Xavier Dolan. Il s'est occupé aussi bien de la réalisation, du montage, du scénario que des costumes. C'est un réalisateur que je viens de découvrir et auquel je suis entrain de beaucoup m'attacher. Il me donne le sentiment qu'il est possible d'accomplir nos rêves à partir du moment où on ne se laisse pas abattre et qu'on se donne les moyens d'arriver. C'est un message d'espoir pour notre génération. Son talent et sa création dépasse les limites de notre entendement. C'est un passionné de cinéma et cela se perçoit à travers sa manière de concevoir ses films.
Je tiens à saluer le travail remarquable fait avec une extrême précision de Xavier Dolan. Il s'est occupé aussi bien de la réalisation, du montage, du scénario que des costumes. C'est un réalisateur que je viens de découvrir et auquel je suis entrain de beaucoup m'attacher. Il me donne le sentiment qu'il est possible d'accomplir nos rêves à partir du moment où on ne se laisse pas abattre et qu'on se donne les moyens d'arriver. C'est un message d'espoir pour notre génération. Son talent et sa création dépasse les limites de notre entendement. C'est un passionné de cinéma et cela se perçoit à travers sa manière de concevoir ses films.
Je
terminerai par exprimer mon ressenti sur la fin du film qui est
importante pour moi. La dernière scène -que je ne dévoilerai pas-
se termine sur les notes de « Born to die » de Lana Del
Rey une des mes artistes -voire mon artiste- préférées. Je ne sais
pas si c'est un choix délibéré vis à vis des paroles car pour moi
il est évident qu'un lien existe entre ces dernières et le film. La
musique et le film correspondent parfaitement.
Born to die - Lana Del Rey (2011)
Born to die - Lana Del Rey (2011)
Ce
film m'a laissé sans voix. Il m'a fait l'effet d'une bombe atomique
qui m'en a mis plein les yeux, la tête et le cœur. J'étais prostré
sur mon siège avec la musique de LDR en arrière fond à sa toute
fin. Je pense que le film était si intense et fort qu'il a crée en moi des sentiments indescriptibles. Mon esprit a fait table rase a cet instant.
Je
vous laisse avec les dernières paroles de Born to die de Lana Del
Rey qui pour moi forment une parfaite harmonie avec le film :
« Don't
make me sad, don't make me cry, sometimes love is not enough and the
road gets tough I don't know why. Keep make me laugh, let's go get
high, the road is long we carry try to have fun in the meantime. »
Born to die – LDR
NB: Personnellement après avoir vu un film qui m'a touché, j'aime aller scruter les interviews des acteurs et réalisateurs du film, je vous renvoie ici notamment à la conférence de presse accordé au casting ainsi qu'au réalisateur du film "Mommy" lors du festival de Cannes :
NB: Personnellement après avoir vu un film qui m'a touché, j'aime aller scruter les interviews des acteurs et réalisateurs du film, je vous renvoie ici notamment à la conférence de presse accordé au casting ainsi qu'au réalisateur du film "Mommy" lors du festival de Cannes :
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